Aie aie aie, dette de deux jours de shows V_v'. Un sacré programme pas vrai ? Doonc. Comme toujours les looks des shows rejetés. Behnaz Sarafpour, on garde trois looks et surtout le make-up ( faux ) effet ( presque ) femme battue. Frontière du glam? Benjamin Cho est chaotique, parfois grossier, parfois étonnant 1, 2. Clean, recherché mais pas extraordinaire. C'est la jolie tentative de Cynthia Steffe. One, two. Dennis Basso. Jeremy Laing. - Marc Jacobs ( by himself ou sans by ) n'est décidément plus ma sauce. Un faux extravagant perdu dans des codes cheap et pas impressionants. Il serait temps de grandir. Narciso Rodriguez? Le zèbre, très peu pour moi. Contentons-nous de 'digressions' par-ci par-là. Le noir-et-blanc en motif, ça marche pas. Bien distingué, oui. Pas à la hauteur du brand. Philosophy par AF: triste. Même si je peux apprécier les références artistiques, les tons vaguement militaires, je trouve que la pureté complexe de Ferretti n'est pas rendue au mieux. On n'attendait pas des... papiers-peints. Retombée de l'Olympe, quelle déception! Pour Sophie Théallet, c'est assez étrange, j'ai l'impression d'être face à un mécanisme bien huilé mais je n'en prends... rien. Bon début quand même pour la disciple d'Alaïa... Comme le dit Miranda Priestly, des fleurs pour le printemps, WTF?! A moins d'être innovateur ou virtuose, c'est devenu d'un ennui mortel. Conclusion: Vivienne Tam a ( presque ) tout faux. En lisant la review a propos de l'inspiration de Tory Burch, je me suis dit WOW. Tenues inspirées par le jardin Agnelli et le jardin Saint-Laurent... tout pour m'intéresser, j'ai vu le jardin Agnelli et en février j'irai visiter celui du grand YSL. Dommage que si l'idee est bonne, la réalisation fait défaut. Les pièces sont souvent correctes, mais aucune vie ne les anime. Isaac Mizrahi me déçoit aussi beaucoup ( malgré le beau vert chlorophylle déteinte ), tout comme Chris Benz ( sauf peut-être Ekat ). Victoria Beckham, pour ne pas la citer, signe un défilé à son image: rigide et ennuyeux. Zero Maria Cornejo, une seule perle ( et le make-up ).
On s'améliore au fur et à mesure... Hanii Y, par exemple, nous offre un show qui serait digne d'un resort mais tout de même avec quelques looks sympathiques: one, two, three, four, five. Chez Derek Lam les tons sont ceux du sable clair, du blanc de vestale... Un calme laisser-aller. Show avec des superbes couleurs, mais très plat. Le métallisé ne sauve pas la mise, le masculin-feminin presque. Bien sûr du jaune, et de l'obscure élégance. Le fruitboudoir de Thakoon a des bonnes idées mais ne convainc pas totalement... One, two, three, four, five, six. Diesel Black Gold? Diesel c'est toujours juvénile, sympa, vaguement street... rien de fantastique, mais on vole les bottes jaunes, et quelques autres choses: one, two, three.
Matthew Williamson joue au lamé fluo. Sans tomber dans le panneau malgré des mélanges de couleurs (apparemment) improbables, rouge-rose, rouge-orange... Sexy, estivale, exubérante, joueuse. Parfois embrocadée ( et ça se perd un peu ) parfois easy. Couleurs brillantes, seventies. Les tons stricts du début se laissent aller dans un revival bohème, joyeux certes mais lassant ( et sans la classe que Williamson met dans ses shows Pucci auquel celui-ci ressemblait beaucoup ). Quelques pièces et du courage. MaxAzria. Fluide. Soft. Simple ou plus subtil. Essentialiste, parfois un peu trop. Précipitant dans la sobriété-vulgaire, ça s'essoufle. Une dernière.
Peter Som et Halston ' gagnent ' un (+). Som plaît avec tons doux et ceintures, le gris est protagoniste passe-partout. Quand ça descend dans les bleus je trouve ça moins clean, j'aime moins. J'adore ce look, ces couleurs. Et ( une fois n'est pas coutume ) le bleu-et-noir... Un look assez easy, sans trop de prétention, qui se finit bien. (+) Halston, c'est une bonne surprise. De la couleur. Des saris. INDE, pays montant dans le monde de la mode et à la fois inspiration depuis des siècles. Du touriste habitué, au pseudo-colonial, c'est une Inde bien plus dynamique que le modèle Hermès.Très beaux gris, oranges, bleus, pigmentation qui se font toujours plus de la couleur des marchés orientaux. Pas mal du tout, un (+)!
+ Betsey Johnson: ok, comme me l'a fait remarquer seriale-modeuse pour Erin Fetherston, la vie-réelle n'est pas vraiment la vie des rêves et de l'esthétique onirique, même pour la mode. Je voulais lui citer le syndrome de Peter Pan ( pâle excuse ): ce besoin de rester enfant, de s'émerveiller malgré tout. Et tac, quelques jours plus tard, Peter Pan débarque carrément en runway chez Betsey Johnson. Yo-h yo-ho les pirates croisés avec fées et couleurs clinquantes, ça donne quelque chose de difficilement... jugeable. Mais sûrement plein d'appeal! Certaines 'Wendy' par exemple. Bien sur c'est a la limite du carnavalesque et de la métamode, mais... l'effet malle de costumes, même si bien loin de la finesse d'Erin Fetherston, est délicieux quand même. Et puis quand les pirates arrivent... c'est rock, c'est fun, c'est trash... c'est class! Des univers-mode souvent snobbés se refont un look étonnant. La fin du défilé n'est pas top, mais quand même! Alors, qu'attendez-vous pour prendre le large valise en main... airs marins dans la tête?
+ Carolina Herrera: d'un tout autre style, la collection de Carolina Herrera est un seul mot: élégance. A l'état pur. J'ai un coup de coeur absolu pour cette robe à volants. Merveilleuses robes, mais aussi ensembles,
A nouveau robes stupéfiantes ( encore une fois: jaune ): cette robe ( et Toni ) ne sont-elles pas dignes d'un Botticelli? Le style crochet, étonnement, ne choque pas, tout comme la douceur à la chantilly. Une black dress stupéfiante, son alter-ego rouge-orangé, et la reine du bal. Promue, promue, promue.
Discours très semblable pour +(+) Monique Lhuillier, autre reine de l'élégance de red carpet. Elle exploite tous les tons du miel, du plus candide (L!) au plus doré. Doux et chaleureux comme ce nectar divin, interrompu par des éclats de bleu-gris...
Jeux caramélises, c'est presque de la couleur Haute Cuisine qui démarre ce beau défilé. Le show est d'une justesse totale. Silhouettes helléniques ou déluges impalpables. Tenues de déesses, précieuses, opulentes. La couleur miel retourne tout le long, brisée par des robes aux couleurs de plumes de paon. La plupart du temps impeccables, les tenues dérivent vers la dentelle... Régale Alyona en veuve, splendide Georgina en apparition de noir vêtue. Pas forcément innovateur mais très agréable.
Rendez-vous au-dessus pour les trois coups de coeur 'absolus', Proenza Schouler, Jill Stuart, et bien sûr... Rodarte.
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